2ème partie : au local
* 10h15 : j'ai mis une heure au lieu de 15 minutes : je n'ai pas trop à me plaindre. Mais arrivé sur place, personne. Je suis accueilli par un amoncellement de tuiles plates qui attire inexorablement mon regard vers la toiture : un trou béant a prit place sur le versant est ; après quelques pas, j'en vois un autre, côté ouest cette fois-ci. Plutôt que de faire que de revenir sur mes pas, sachant que je suis injoignable, je décide de rester. Je rentre par le garage, comme à mon habitude. Le froid qui règne dans la cuisine trahit l'absence d'électricité. Je tente le téléphone fixe du bureau : miracle ! Je préviens ma grand-mère que je suis bien arrivé. Je m'installe sur une des tables de la grand salle avec de vieilles photos des gens de l'association ainsi que des coupures de journaux (vous les retrouverez au fur et à mesure sur le blog).
* environ 10h45 : on frappe à la porte : la boulangère - « vous m'avez commandé 15 baguettes et des gâteaux pour ce soir. Vous les prenez ou on les met à la vente ? Nous allons fermer cet après-midi, nos fours marchent à l'électricité et on n'a pas de courant ! ». En effet, le soir même, nous devions tenir notre Assemblée Générale, mais elle semble plus que compromise. Hubert arrive à ce moment là, alors que j'essayait de joindre Jean-Claude, le responsable d'Antenne. Après quelques échanges sur la tempête, nous revenons au sujet qui préoccupe notre visiteuse. Je suggère que, dans l'éventualité d'une intervention dans on ne sait encore quelles conditions, nous devrions garder la commande, ce serai déjà ça que l'on pourrait manger. De retour de la boulangerie, le vent nous offre une autre de ses rafales ; très affectueuse à notre égard, elle manque de faire chavirer le plateau de tartelettes aux fruits. De plus la pluie s'invite à nouveau. Hubert repart en me laissant une baguette, il descendra tout plus tard, à son retour.
* 11h30 : je grignote du pain et un paquet de Monster Munch tout en continuant de feuilleter les archives.
* environ 12h00 : Fanfan arrive juste derrière Hubert qui est revenu de sa course, ramenant une accalmie toute relative. Nous discutons des dégâts occasionnés au local qui commence à prendre l'eau. J'essaie, sans succès, de joindre les autres Antennes de la Protection Civile avec la CB du minibus ; des CB neuves, n'ayant pas ou si peu servie : le SAMU a voulu que nous les achetions pour désengorger les lignes traditionnelles et que, finalement, ils préfèrent que nous les appelions ... avec le téléphone (bon j'arrête là, je commence à m'énerver, vu le prix que cela a coûté d'équiper tous les véhicules du département !!!!!). Hubert m'avait appris que Jean-Claude (J-C) avait eu un sinistre chez lui juste avant la tempête, son tableau électrique, qui se trouve dans la cuisine, a cramé, manquant de les asphyxier à 3h30 du matin ; la chatte les ayant réveillé, ils ont pu intervenir à temps (c'est beau l'instinct félin !). Fanfan suggère de partir chercher d'autres secouristes que, de toute façon, nous ne pouvons joindre, le black out régnant.