Le secourisme : entre formation et passion

Les autres Protections Civiles départementales


Bayonne : manoeuvre sur fonds de tremblement de terre

Bayonne (64) : La Protection civile en exercice de taille réelle

Les installations de l'ex-Safam ont servi de cadre, samedi matin, à une manœuvre grandeur nature des sauveteurs. Thème de l'exercice : un tremblement de terre.



Pour cet exercice, les sauveteurs ont dû évacuer des décombres dix « victimes ». PHOTO JEAN-DANIEL CHOPIN

La friche industrielle des anciennes fonderies de Mousserolles, autrement dit l'ex-Safam, ressemble aujourd'hui à s'y méprendre à un décor de cinéma destroy taillé sur mesure pour un Wim Wenders. En attendant sa reconversion en zone artisanale, le site, qui est en passe d'être acquis par la Cabab, peut aussi se prêter à d'autres utilisations. Ce fut le cas samedi matin, avec un exercice de grande ampleur pour les dizaines de bénévoles que compte la Protection civile dans le département.

Le thème était on ne peut plus d'actualité. Il s'agissait d'intervenir après un violent tremblement de terre laissant de nombreuses victimes prisonnières des décombres. Dix blessés, très exactement, étaient ainsi bloqués dans l'édifice samedi matin pour les besoins de la cause. Peu après plusieurs équipes de secouristes arrivaient sur les lieux, bien reconnaissables dans leur tenue bleu et orange.

Cohésion de groupe

Très vite, elles entraient en action. Recherche et repérage des victimes, sécurisation et mise en condition de transport pour ces dernières, enfin évacuation vers les ambulances. Des opérations qui répondent à une procédure très stricte et longuement répétée durant le reste de l'année. « Mais, pour ce type d'exercice, rien ne vaut un lieu adapté et aussi proche de la réalité du terrain comme celui-ci », assure Laurent Léman, l'un des animateurs de cette matinée.

Les voix crachent dans les talkie-walkie, les ordres fusent, le va-et-vient des sauveteurs s'intensifie. Parfois on discerne un petit peu d'énervement quand les choses ne vont pas tout à fait comme elles devraient. Sous le regard des moniteurs, les bénévoles rectifient le tir et perfectionnent leur geste. Chacun est dans son rôle, chef d'équipe, logisticien, ambulancier… Il faudra bien deux heures pour mener à bien l'ensemble des opérations, mais à l'arrivée c'est un sentiment de satisfaction qui domine.

« L'intérêt d'un tel exercice, c'est surtout de travailler la cohésion de groupe et la communication entre des personnes qui ne se connaissent pas forcément très bien, c'est aussi important que les gestes d'intervention et le respect des procédures », commente André Dambrine, le directeur départemental de la Protection civile, qui coordonne l'intervention, avec, à ses côtés, le responsable opérationnel, Alban Davancaze.

De Haiti aux Fêtes de Bayonne

Une quarantaine de bénévoles, sur la centaine que compte la Protection civile dans les Pyrénées-Atlantiques, ont pris part à cette manœuvre grandeur nature. « Nous en faisons une par an, en alternance entre Pays basque et Béarn », note Laurent Leman. Histoire d'être fin prêt pour le moment où il s'agit de plonger dans le grand bain d'une catastrophe bien réelle.

Un membre de l'unité départementale a ainsi fait partie des secours en Haïti en janvier dernier. Mais la Protection civile est aussi présente sur des missions moins dramatiques. Elle a, par exemple, porté assistance aux routiers bloqué par la neige à la frontière franco-espagnole l'hiver dernier.

Elle installe également des postes des secours sur de nombreux événements, à la demande des organisateurs. C'est le cas par exemple pour les matches de l'Aviron Bayonnais au stade Jean-Dauger, le festival Euskal Herria Zuzenean, ou encore les courses de chevaux à l'hippodrome des Fleurs, à Biarritz.

Et puis, il y a le rendez-vous annuel des Fêtes de Bayonne, au cours duquel la Protection civile intègre le dispositif général de secours mis en place par les pouvoirs publics. Mais elle fait intervenir à cette occasion pas moins de soixante-dix personnes et mobilise pour cela sur le plan national. « C'est pour ceux qui viennent une autre manière de faire les Fêtes de Bayonne », disent, en souriant, les responsables locaux.

Source : Sud Ouest du 17 mai 2010
 Philippe Hemmert


05/06/2010
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Lot et Garonne : manoeuvre routière des acteurs du secours

Scénario catastrophe

Les services de secours rodés à l'expérience d'un carambolage, hier après-midi



C'est un carambolage impliquant un bus et quatre véhicules qui a été reproduit. photo Jean-Louis borderie

Le long du bus parti en travers de la route, de jeunes gens allongés sur les civières, des plaies aux avant-bras, à la tête. Des voitures empilées contre la barrière de sécurité. Scène de carambolage sur l'A62, hier après-midi, à hauteur du pont de Sérignac, et spectaculaire exercice de sécurité civile mené par les services de secours du département.

Des hommes et femmes ont été mobilisés par dizaines, dont 80 sapeurs-pompiers et 50 gendarmes. Mais aussi des médecins, des infirmiers, les agents des Autoroutes du sud de la France (ASF), la Croix-Rouge, la Protection civile.

Le scénario se voulait catastrophe : un car parti de Nantes pour Monaco qui percute un pilier du pont, puis quatre voitures qui ne peuvent freiner à temps et finissent les unes sur les autres. Il est 13 h 21, les pompiers sont alertés. Le plan rouge « nombreuses victimes » est enclenché.

À bord du bus, une trentaine de passagers. Dans les voitures, 18 personnes. En une demi-heure, les tentes du poste médical avancé sont dressées sur place. Les victimes, mimées par des élèves de l'école d'infirmiers d'Agen, y sont conduites. « Triées » dans la première tente, prises en charge dans les trois autres selon la gravité de leurs blessures. Seules les bouteilles en plastique reliées à des bouts de ficelle en guise de perfusion trahissent la simulation.

Bilan imaginaire

Deux heures plus tard, les pompiers communiquent un premier bilan : « Malheureusement, 2 victimes décédées, 18 autres blessés. » L'exercice de sécurité sert à roder les différentes procédures de l'intervention et à huiler la coordination entre secouristes. « Il s'agit de vérifier que tous les dispositifs s'agencent », résume le préfet, Bernard Schmeltz. « Il est tout à fait essentiel d'avoir ce type d'exercice très régulièrement. »

Enseignement tiré d'un précédent exercice, il y a trois ans, un gendarme a intégré le poste médical avancé pour co-établir les listes d'admission avec les sapeurs-pompiers. Un détail ? Un tel registre « sert l'enquête judiciaire », précise le colonel Jean-Marc Descoux, commandant du groupement de gendarmerie en Lot-et-Garonne.

Circulation perturbée

Si l'hélicoptère du Samu 31 qui devait être mobilisé a décommandé, suite à un souci de maintenance, l'exercice nécessite une imparable logistique. Dès 9 heures du matin, les ASF se sont chargées de rabattre la circulation sur un même côté, le temps de reproduire le carambolage. Elle n'a été rétablie qu'à 21 heures.

Dans l'hypothèse où un tel accident devrait se produire, c'est sur la D813 que le trafic serait dévié. Les ASF avaient cependant veillé à caler l'exercice un jour de moindre circulation. Si les automobilistes ont tourné la tête plutôt deux fois qu'une à hauteur du carambolage fictif, il n'y a pas eu d'accident à déplorer. Ils étaient prévenus par les panneaux lumineux et les véhicules des ASF : « Exercice sécurité, prudence », était-il écrit.


Source : Sud Ouest du 16 avril 2010


02/05/2010
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Gironde : aide de la Protection Civile à l'aéroport de Mérignac

Aéroport de Bordeaux : le PC de crise désactivé


1 Crise, le début de la fin

Fin de crise en vue et retour progressif à la normale ?… En tout cas, ça y ressemblait fort hier mardi. À l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, aucun avion dérouté n'était annoncé et des lignes régulières étaient de nouveau assurées. Ce qui a conduit le préfet Schmitt à fermer le poste de commandement opérationnel (cellule de crise avancée) de l'aéroport en début d'après-midi. Le préfet a maintenu la cellule opérationnelle départementale (ainsi que la cellule interrégionale) mais a considérablement réduit les activités de ces dernières.

Une sorte de « mise en veille » au cas où des avions seraient de nouveau annoncés et qu'il serait encore nécessaire de prévoir des transferts sur Paris en bus ou en train.

J.-P. V.

2 Les navettes pour Paris

Peu d'avions

L'aéroport de Bordeaux-Mérignac a repris ses activités, hier, mais dans des proportions tout de même limitées. À l'heure du bilan, hier soir, Air France indiquait, pour sa part, avoir assuré 19 vols sur 48 programmés un jour normal, soit 40 % des vols.

La liaison Bordeaux-Paris a été la plus sévèrement touchée. 20 vols habituellement. 6 vols seulement assurés : un seul vol Bordeaux-Orly sur 14 ; 5 vols Bordeaux-Charles-de-Gaulle sur 6. Pour le reste de la France, quelques liaisons ont pu être reprises comme Nantes, Nice et Marseille. En revanche, aucun avion sur Lyon, Strasbourg et Lille. Les autres compagnies assurant des liaisons au départ de Bordeaux n'ont pas été plus gâtées. Sauf celles assurant des vols plein sud. Ce mercredi, les compagnies pensent pouvoir faire mieux mais se trouvaient dans l'impossibilité totale, hier soir, de promettre des liaisons. Air France indiquait seulement qu'elle espérait faire beaucoup mieux pour la navette de Paris. « Nous allons tout faire pour assurer un maximum de vols sur Orly afin de faciliter les correspondances. »

Au rythme où vont les choses et si le sombre nuage ne pose plus de problème, les responsables de l'aéroport pensent pouvoir reprendre des activités normales jeudi ou vendredi. Une situation de crise jamais vécue et qui restera, incontestablement, gravée dans l'histoire.

3 Accueil d'urgence à Mérignac

Des lits pour rien

À la demande de la préfecture, la commune de Mérignac avait prévu deux gymnases pour accueillir des passagers sans hébergement. Seul le gymnase Daniel Colombier a finalement été retenu lundi soir. La mairie y a acheminé 50 lits de camp avec couverture, la protection civile a fait de même. Ces lits n'ont pas servi. Hier matin, la protection civile est donc repartie avec son matériel, la mairie par contre l'a maintenu sur place au cas où de nouveaux avions seraient détournés sur l'aéroport dans les jours qui viennent.

4 Le bilan chiffré

Passagers : 4 000 en plus

Au total, de dimanche à mardi matin, 8 013 passagers d'avion ont bénéficié des dispositifs d'accueil mis en place par le centre opérationnel de la zone Sud-Ouest basé à Bordeaux et placé sous la responsabilité de Dominique Schmitt, préfet de région. 4 055 passagers en plus accueillis à Bordeaux -Mérignac, 2 820 à Toulouse-Blagnac, 618 à Pau, et 520 passagers à Biarritz. Tous ces passagers ont pu regagner leur ville de départ en autocar ou par train après transfert à la gare la plus proche par bus.

5 À la gare Saint-Jean

Après la grève, l'espoir

Après une folle journée de lundi, la gare Saint-Jean a retrouvé des activités normales, hier. Du moins quasi normales, un mouvement de grève perturbant encore de nombreuses liaisons, des lignes TER notamment. Le mouvement paraît en fin de course, ce qui fait que là aussi on s'attend à des jours meilleurs. Pour cette fin de semaine probablement.


Source Sud Ouest du 21 avril 2010



02/05/2010
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Entraide après la tempête Xinthia

L'APRÈS TEMPÊTE. Depuis une semaine, les équipes de la Protection civile se relaient auprès des sinistrés. Zoom sur l'engagement de cette association composée de bénévoles

Les experts de l'entraide

Intervenant après les pompiers, les membres de la Protection civile déblaient et nettoient les habitations ravagées par la tempête, comme ici à Charron. (Photo Xavier Léoty)


Nettoyeur haute pression ou raclette à la main, ils ont vite su se rendre indispensables auprès des sinistrés de la tempête Xynthia. Souvent confondus avec les pompiers ou les militaires de la Sécurité civile, comme le reconnaît leur président départemental Jean-Claude Herbster, les équipes de la Protection civile ont prouvé leur utilité cette semaine.

Créée par une directive de Georges Pompidou, alors Premier ministre, en mars 1964, la fédération nationale de Protection civile a pour but de « fédérer l'ensemble des forces concourant à la protection des populations civiles sur le plan national ».


Réquisitionnés par le Préfet


Chaque département compte aujourd'hui une fédération départementale. Répartis sur 2 districts (1), les 130 membres de la Protection civile du département dispensent, en temps normal, des formations de secourisme. Ils tiennent aussi les postes de secours de grandes manifestations accueillant le public comme au Grand Pavois de La Rochelle ou pendant les motocross disputés à Saint-Jean-d'Angély.

Lors de grandes catastrophes naturelles et/ou humaines, ils sont réquisitionnés par le Préfet. Tous bénévoles, ces secouristes venant d'horizons socioprofessionnels différents (ils sont retraités, chômeurs, enseignants...) se libèrent de leurs activités pour prêter main-forte aux sinistrés.

Renforcés par des adhérents venus d'une dizaine d'autres départements (2), entre 45 et 70 membres se sont relayés quotidiennement la semaine dernière à Charron, Loix et Saint-Martin-de-Ré, Boyardville et Châtelaillon. Ils interviennent en second rideau après le passage des pompiers qui s'assurent que les habitations éventrées sont désormais sécurisées.


Cent maisons traitées


Bilan de la semaine : une centaine de maisons, un local ostréicole et un restaurant « traités ». « Traiter une maison, c'est la pomper de son eau, la déblayer et la nettoyer », décrypte le président Herbster.

À la disposition de chaque équipe, formée par six à dix secouristes, un camion doté d'une motopompe, d'un nettoyeur haute pression et d'un groupe électrogène. Plus tout un kit nettoyage.

L'engagement de ces hommes et femmes en uniforme bleu foncé et orange n'est pas passé inaperçu. Le siège social de l'association basée au domicile du président vient ainsi de recevoir une dizaine de demandes d'adhésion. « Les gens reconnaissent notre disponibilité, notre calme et notre compétence », sourit Jean-Claude Herbster en relatant cette anecdote : une femme nous a dit qu'elle ignorait que des secouristes savaient si bien passer la serpillière.

Le dispositif devrait être allégé de manière progressive dans les prochains jours. Comme il y a dix ans, lors de la marée noire qui avait pollué l'île de Ré, un nombre restreint de secouristes encadrera les bénévoles.

(1) District Centre comprenant des antennes à Saint-Jean-d'Angély et Montendre. Et district Nord basé à La Rochelle, Oléron, Dompierre-sur-Mer, Aigrefeuille. (2) Aveyron, Dordogne, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Ille-et-Vilaine, Indre-et-Loire, Loire-Atlantique, Deux-Sèvres, Haute-Vienne.

Pour faire appel à la Protection civile, les sinistrés peuvent contacter Jean-Claude Herbster, au 06 82 01 71 53.


Auteur : David briand
Source : Sud Ouest du 07 mars 2010

07/03/2010
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De nouvelles vocations chez les secouristes de Tartas

TARTAS.

De nouvelles vocations chez les secouristes



Les nouveaux diplômés. (PHOTO G. B.)

Après une période de flottement au début de l'année 2009, l'antenne locale de la Protection civile s'est dotée d'un responsable aguerri en la personne de Salvador Salvador, qui présidait, samedi 30 janvier, la réunion dite de bilan d'activités, dans les locaux de la rue d'Orope.

Premier constat encourageant, les effectifs, en baisse régulière depuis deux ans, s'étoffent de nouveau et ils sont aujourd'hui 31 à porter la tenue orange et bleu. « Une tenue vestimentaire impeccable comme doit l'être aussi notre tenue physique et notre comportement moral a prévenu Salvador ; c'est ce qu'attendent de nous les organisateurs qui nous font confiance. »

Le recrutement de nouveaux volontaires, par le biais des formations, est également en bonne voie ; sur 32 PSC1, 3 diplômés (Lise Cabes, Angélique Bats et Corinne Rivierre) ont d'ores et déjà « signé » leur engagement et deux autres devraient suivre. Et de remercier les deux moniteurs Anne Raquin-Corne et Stéphane Bégué (100 % de taux de réussite) qui se chargent également des séances de recyclage en interne, dont 25 personnes ont bénéficié en 2009. L'arrivée d'une nouvelle formatrice, Nolwen Corne, a été saluée.

Les chiffres du bilan d'activités, présentés par la secrétaire Marine Labat, sont éloquents. En 2009, les secouristes ont assuré 82 postes qui représentent un cumul de 1 440 heures et ont parcouru 872 kms, dont 200 dans les jours qui ont suivi la tempête Klaus.


Authentiques bénévoles


Le maire, Jean-François Broquères, tout comme son premier adjoint Xavier de Zanet, l'ont remarqué et, tous deux, les ont félicités pour leur réactivité pendant ces moments difficiles. Car il est bon de rappeler que, du moins pour l'instant, les secouristes sont d'authentiques bénévoles qui acquittent même une cotisation (5 euros) pour adhérer et donner de leur temps à autrui. Et si les postes sont facturés aux organisateurs, c'est pour faire face aux frais de fonctionnement de l'antenne locale.

C'est dire que lorsque la trésorière, Nathalie Viard, a annoncé que le Comité des fêtes avait laissé une ardoise de 1 395 euros et que la PST Rugby était redevable de deux postes, un silence gêné s'est instauré. Pour autant, les réserves (10 486,88 ?) permettent d'éponger le déficit 2009 de 2 540,52 ?.

Enfin, Salvador a annoncé que « la réflexion sur l'indemnisation des secouristes arrivait à son terme » et qu'une décision serait prise en février.


Auteur : Guy Bop
Source : Sud Ouest du 08 février 2010

08/02/2010
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