Une motivation sans faille

Les collégiens de Tyrosse se sont pris au jeu de la formation aux premiers secours. (photo clin d'oeil)

Passée la rude saison estivale sur tout le front de la côte sudiste, les secouristes de la Protection civile ont remis dare-dare le camp sur les devoirs de formation. Ainsi, à l'invitation de Macs, l'association s'est vu confier l'initiation aux gestes de premiers secours (thèmes : alerte, protection et saignements abondants) au sein des collèges de Soustons, Labenne et Tyrosse.

Au travers de cette mise à la une, chacun aura pu constater la grande utilité des ateliers et en écho, le manque d'informations même au plan général dans le domaine du secourisme. Les approches prodiguées par Jean-Claude Lassalle-Bareille et José Laborie auront reçu de la sorte un accueil très favorable.

Formation des utilisateurs

Dans ce même registre du partage des connaissances, l'équipe locale assurera la mise en oeuvre des trois défibrillateurs dont vient de s'équiper la municipalité de Semisens. Qui dit mise en oeuvre dit forcément formation des éventuels utilisateurs. En ce sens, les communes de Bénesse et Labenne pourraient s'inscrire en prochaines destinations.

La remise à niveau des assistantes maternelles de Saint-Vincent et Saint-Martin-de-Seignanx s'affiche également au programme des prochaines semaines qui verront l'association se mobiliser autour d'une nouvelle phase intensive d'apprentissage. Mise à feu dès ce samedi, à 8 heures, dans la salle haute du marché couvert par une session PSC1 (ex-AFPS) de même qu'une journée de révision des gammes pour les secouristes actifs.

À partir du 15 janvier prochain, l'équipe collaborera avec l'antenne de Soustons pour l'organisation d'un PSE1 et PSE2 comme pour les recyclages BNSSA et autres activités aquatiques (programmation en cours). Dans le cadre du contrat éducatif local avec la ville de Labenne, la troupe du président José Laborie continuera d'initier les jeunes aux gestes qui sauvent, vers un investissement bénévole sous les couleurs de la Protection civile. Ici, tous les renforts sont plus que jamais les bienvenus !

Pour tous contacts et inscriptions aux stages : José Laborie (05 58 72 50 38).

SOUSTONS.

Quelques-uns des nouveaux diplômés. (PHOTO JEAN-MARC FLIPO)

Samedi se déroulait une remise de diplômes au siège de la Protection civile locale. Là même où les huit derniers stagiaires (Piétro Battaglia, Héloïse Bonnefon, Alan Dassé, Ornella Ferré, Christian Klemenczak, David Latastère, Priscilla Mounier, Rakia Oubrayeme) ont suivi leur formation aux premiers secours, avec en vedette, le désormais incontournable défibrillateur.

Ce cru de faible production n'en a pas moins extrait de la qualité avec en particulier de jeunes pousses prometteuses.

La benjamine - elle n'était pas de la réception - affiche 10 ans et demi à l'état-civil. Son diplôme lui sera remis par la directrice de l'école primaire de la commune, Marylise Laisney en personne, et devant toute sa classe. Histoire d'espérer que cette mise à l'honneur entraîne quelques vocations civiques.

Douze ans tous deux et séparés d'un mois, les deux copains Piétro Battaglia et Alan Dassé connaissent désormais les premiers gestes de secourisme. Piétro avait participé il y a quelques années à des recherches pour une mamie disparue. C'est d'ailleurs lui qui l'avait retrouvée. La médaille d'honneur de la ville lui avait été décernée. Cette mobilisation avait marqué le garçonnet, se rappelle sa maman. De là à expliquer sa démarche de formation... « Mes parents ont trouvé bien que je suive les cours », explique -t-il. Pratiquer le massage cardiaque et la mise en position latérale de sécurité sont des gestes qui ne lui sont pas parus difficiles. « Une journée de cours ce n'est pas trop long, et puis le moniteur est gentil. »

Alan Dassé sait bien ce qui l'a motivé : « Pour savoir secourir des gens en cas d'urgence. » Et de se souvenir : « Je me suis cassé le nez quand j'étais petit. Ça saignait beaucoup et je ne savais pas quoi faire. » Et puis maman Sophie a suivi ces mêmes cours en 2007. « Elle m'a dit que ce serait bien de faire ça. » Le hasard a choisi pour lui le défibrillateur comme sujet de son examen. Le jeune adolescent a donc mis en pratique avec succès les enseignements inculqués sur l'utilisation de l'appareil.

Au service des autres

« C'est une chance d'avoir à Soustons des jeunes des écoles qui suivent la formation de premiers secours », s'est réjoui Jean-Claude Lassalle-Bareilles. Le président de la Protection civile locale a exprimé l'espoir qu'un jour, personne ne puisse plus dire : « Je ne savais pas quoi faire. »

Le maire Jean-Yves Montus a tenu à saluer « ces jeunes qui sont la relève de votre association. Ils font preuve d'un acte civique au service des autres et de la collectivité ». Il informait que l'association des maires des Landes allait mettre en place une formation, avec l'aide des sapeurs pompiers, auprès de 20 000 personnes. 400 défibrillateurs ont été commandés. « La Protection civile sera sollicitée pour prendre le relais. »

L'adjointe au principal du collège voyait dans l'engagement des jeunes la preuve d'un intérêt à autrui.

À l'école primaire, la directrice a assuré qu'elle était « preneuse d'une sensibilisation aux gestes de premiers secours ». Aberration du système éducatif national, aucune formation n'existe pour les enseignants mais obligation leur est faite de détenir le diplôme pour encadrer une classe découverte.

Représentant le président départemental, Hubert Dosbaa s'est félicité que des jeunes sachent désormais quelle conduite adopter face à un cas d'urgence et qui sait, peut-être intégrer plus tard une des six antennes landaises de la Protection civile.

SORE.

Le club de sauvetage formé au secourisme

Les jeunes licenciés du club de la Haute-Lande ont obtenu leurs diplômes de secourisme. (photo dr)

Nichée au milieu des pins, la modeste piscine de Sore, qui fonctionne essentiellement au printemps et en été, accueille les activités de deux clubs particulièrement dynamiques animés par Michel Pouey, l'un consacré à la natation et l'autre, de façon plus inattendue, dédié au sauvetage côtier.

Diplôme

Les jeunes licenciés de ces deux clubs participent aux compétitions organisées par les fédérations avec souvent d'excellents résultats. Parmi eux, une quinzaine de jeunes ont suivi les étapes de la formation au secourisme organisée par le club de sauvetage de Sore et obtenu le diplôme de prévention et secours civique (PSC1) : Laura Daubigné, Angela Gelley, Rachel Pouey, Marine Lalaux, Elsa Labat, Florent Camacho, Adrien Labat, Jérome Leroux, Cyril Dupouy, Anthony Bessa, Erwan Labarbe, Guillaume Dubourg. Les plus âgés et aguerris des jeunes licenciés du club, Clément Margnes , Justin Labri et Raphaël Pouey ont obtenu leur brevet secouriste équipier (PSE1 et PSE2) à l'issue d'une formation de 80 heures. Tous ces jeunes qui allient la pratique des sports aquatiques et du sauvetage à une formation professionnelle au secourisme ont pour vocation d'intégrer les équipes qui assurent, durant la période estivale, la sécurité des plages landaises.

SEIGNOSSE.

Le Sauvetage Tour, orchestré par la Fédération française de sauvetage et secourisme, est passé pour la première fois par Seignosse-Océan. Une première ponctuée d'une formidable réussite, puisque plus de 600 personnes ont été sensibilisées à la réanimation cardio-pulmonaire. Les gestes d'urgence à réaliser lors d'un arrêt cardiaque et l'utilisation d'un défibrillateur semi-automatique constituent un des ateliers sur cette tournée estivale. La prévention des noyades fait naturellement l'objet d'une information complète. De même, le sauvetage sportif bénéficie à cette occasion d'initiations gratuites. Les plagistes sont ainsi conviés à tester la planche de sauvetage, le maniement de la bouée tube ou les beach flags, épreuve de vélocité sur sable des plus ludiques. Il faut dire que ces disciplines sportives et citoyennes ont le vent en poupe en France. La naissance d'un club à Seignosse en témoigne.

SÉCURITÉ. La préfecture a dévoilé hier son plan d'actions pour la sécurité des fêtes. Principal but : éviter les phénomènes de violence

Pour que les fêtes soient belles La prévention aux associations

Bandas, festayres joyeux, rues bondées: c'est à cela que doivent continuer à ressembler les fêtes. (photo archives pascal bats)

La saison des fêtes est à peine commencée qu'elle est déjà entachée de débordements. Fin mai, aux fêtes de Louer, un jeune homme de 18 ans est agressé au couteau. Bilan : 22 points de suture pour la victime blessée au visage et six mois de prison ferme pour son agresseur, un garçon de 21 ans, jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Dax. À Aire-sur-l'Adour, le week-end dernier, l'intensité des violences n'a heureusement pas atteint un tel niveau. Il n'empêche que les pompiers sont intervenus à dix-huit reprises pour des bagarres, comas éthyliques, incendies volontaires... Au lendemain des fêtes, le maire Robert Cabé confiait : « Il y a deux publics. Un qui vient pour s'amuser et l'autre pour chercher les ennuis. Je sens une dérive car de plus en plus de gens sont dans la défonce ».

Une sensation partagée par de nombreux observateurs mais qui ne doit toutefois pas occulter la baisse de la délinquance enregistrée en 2008, pendant les fêtes. Selon les statistiques rappelées hier par la préfecture, qui présentait son plan d'actions pour cet été, les vols, rixes avec coups et blessures entraînant une ITT supérieure à 8 jours et les conduites alcoolémiques constatés avaient alors diminué par rapport à 2007.

« Cela démontre que l'action des pouvoirs publics, que ce soit l'État ou les collectivités locales, porte ses fruits. Il faut poursuivre dans cette voie pour des fêtes sans violence », estime Serge Gonzalez, le directeur de cabinet du préfet. D'où la reconduite d'une grande part du dispositif de sécurité mis en place l'an passé.

1 Fermeture entre 4 heures et 6 heures

À nouveau, un arrêté préfectoral imposera une interruption des fêtes entre 4 heures et 6 heures dans tout le département. Libre aux maires, ensuite, d'allonger cette pause s'ils le souhaitent. Ainsi en 2008, sur 145 maires qui avaient répondu à un questionnaire de la préfecture, 21 % affirmaient avoir eu recours à un arrêté plus restrictif, la plupart imposant une fermeture à 3 heures.

2 Contrôles routiers et tests salivaires

Autre mesure prorogée : les contrôles routiers, organisés « à toute heure » aux abords des ferias. « Nous sanctionnerons sans état d'âme et sans faiblesse, en cas de conduite sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants », prévient le colonel de gendarmerie Didier Fortin. Nouveauté cette année : les tests salivaires permettant de détecter l'usage de stupéfiants, et dont seuls les policiers étaient dotés jusqu'alors, seront largement utilisés. La gendarmerie vient d'en recevoir 250. En outre, sur réquisitions des deux parquets des Landes, les forces de l'ordre - qui seront renforcées par des équipes d'autres départements comme les années précédentes - pourront fouiller les véhicules. En ligne de mire : les armes blanches et la drogue.

Enfin, les deux tribunaux correctionnels chambouleront leur organisation pendant la Madeleine et les ferias de Dax afin de tenir des audiences de comparution immédiate, si nécessaire. « La politique pénale mise en oeuvre sera une politique de fermeté », assure Jean-David Cavaillé, le procureur de Dax.

3 Lutte contre le cocktail mineur/alcool

Une politique de fermeté qui concerne aussi les adultes qui vendraient ou donneraient de l'alcool à des mineurs de moins de 16 ans. Sur ce sujet, des réunions de sensibilisation des professionnels (cafetiers, discothèques et grandes surfaces) ont été organisées en préfecture. En cas de non-respect de la loi, l'arsenal judiciaire sera déployé. « Car il s'agit de lutter contre la banalisation de ce phénomène », insiste Jean-David Cavaillé.

Les parents défaillants sont également dans le viseur : « Ils peuvent être poursuivis pour soustraction à leur obligation légale », souligne la vice-procureur de Mont-de-Marsan, Brigitte Rehm. Peine encourue : deux ans d'emprisonnements et 30 000 euros d'amende. De quoi donner envie de garder un oeil sur sa progéniture...

L'État a renouvelé son soutien financier aux actions de prévention de la violence, de l'alcool et autres addictions, menées par le tissu associatif.

Pour cela, une enveloppe de près de 105 000 euros a été débloquée via différentes sources de financements et répartie entre diverses associations.

Ken Back, association de prévention de la violence, en bénéficie. Cet été, elle poursuivra son combat contre la violence dans les fêtes en tenant des stands d'information aux côtés de la Croix Rouge dans plusieurs communes landaises.

Avec toujours le même message à transmettre : « Que notre hirondelle se promène un peu partout dans le département », souligne sa présidente.

L'association départementale de Protection civile sera également mobilisée. Elle tiendra des postes de secours pendant la journée.

Autre dispositif reconduit : les Bus des férias. En 2008, 16 000 festayres ont utilisé ce moyen de transport sûr pour se rendre ou rentrer des férias.

Cette année, ils devraient être plus nombreux. En effet, les Bus des Ferias seront pour la première fois aux fêtes de Tartas et Mimizan. Ils seront ainsi présents sur 11 ferias et desserviront une centaine de communes au total sur lesquelles ils réaliseront près de 700 navettes, soit une centaine de plus que l'an passé (renseignements www.lesbusdesferias.com).

Côté prévention sur l'alcoologie, l'ANPAA reprendra du service. L'association tiendra ainsi la bodega sans alcool de La Madeleine.

Enfin, l'association La Source, spécialiste de l'intervention auprès des usagers de drogue, tiendra des stands sur treize communes mais également dix sites de free-party pendant tout l'été.