Le secourisme : entre formation et passion

Article Sud Ouest du 25 septembre 2009 : crash d'avion et Protection Civile

EXERCICE. L'annonce d'une catastrophe aérienne testée à l'aéroport de Pau-Uzein


Faux crash, mais vraie angoisse





Des fonctionnaires et des secouristes ont joué, avec réalisme, le rôle des proches des victimes(PHOTOS GUILLAUME BONNAUD)


«Crash confirmé » écrit un membre de la Protection civile sur un tableau. Cris et gémissements retentissent dans la salle. Malades d'angoisse, les proches et les familles des passagers, réunis hier dans l'une des salles de l'aéroport de Pau-Uzein, sont sous le choc. La scène est impressionnante. Mais elle est factice.

Une soixantaine de personnes ont participé hier à un exercice de sécurité destiné à simuler l'annonce d'une catastrophe aérienne aux personnes attendant l'arrivée d'un vol Air France reliant Orly à Pau.

Le scénario : la trace d'un avion transportant près de 120 personnes est perdue par les radars. Les proches des passagers sont d'abord informés du retard de l'appareil. Jusqu'à ce qu'un chauffeur de taxi leur révèle un peu plus tard que le crash d'un avion au-dessus de la Dordogne a été annoncé à la radio.

Le personnel de l'aéroport, rejoint par les membres de la Protection civile, la Croix Rouge, le Samu, des équipes de soutien psychologique mais aussi par les représentants de la préfecture, les sapeurs-pompiers, les gendarmes et des militaires se trouve alors confronté à la tâche difficile d'annoncer la nouvelle aux familles et amis, de plus en plus angoissés.

Une mission d'autant plus délicate à remplir que les données dont il dispose lui-même dans un premier temps ne sont que très partielles, voire quasiment nulles. Bref, comment informer et ne pas affoler quand on ne sait rien, ou pas grand-chose ?


Des manques à combler


L'exercice, préparé depuis le mois de février, entrait dans le cadre du plan Orsec départemental.

« En 2005, nous avions déjà simulé le crash d'un avion en bout de piste; et en 2007, un cas de grippe aviaire dans un appareil », explique Jean-Louis Frot, de la Protection civile.

« Nous avions constaté à cette occasion que l'on pêchait en matière de communication et d'accompagnement psychologique des proches des victimes. » Hier, les « rôles » de ces derniers ont été joués avec beaucoup de réalisme par des personnels de la préfecture, de la Croix Rouge et de la Protection civile. Et l'on a beaucoup appris. En espérant ne jamais avoir à vivre pareil drame.


Auteur : jean-JACQUES NICOMETTE
jj.nicomette@sudouest.com


28/09/2009
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