Le secourisme : entre formation et passion

Lot et Garonne : manoeuvre routière des acteurs du secours

Scénario catastrophe

Les services de secours rodés à l'expérience d'un carambolage, hier après-midi



C'est un carambolage impliquant un bus et quatre véhicules qui a été reproduit. photo Jean-Louis borderie

Le long du bus parti en travers de la route, de jeunes gens allongés sur les civières, des plaies aux avant-bras, à la tête. Des voitures empilées contre la barrière de sécurité. Scène de carambolage sur l'A62, hier après-midi, à hauteur du pont de Sérignac, et spectaculaire exercice de sécurité civile mené par les services de secours du département.

Des hommes et femmes ont été mobilisés par dizaines, dont 80 sapeurs-pompiers et 50 gendarmes. Mais aussi des médecins, des infirmiers, les agents des Autoroutes du sud de la France (ASF), la Croix-Rouge, la Protection civile.

Le scénario se voulait catastrophe : un car parti de Nantes pour Monaco qui percute un pilier du pont, puis quatre voitures qui ne peuvent freiner à temps et finissent les unes sur les autres. Il est 13 h 21, les pompiers sont alertés. Le plan rouge « nombreuses victimes » est enclenché.

À bord du bus, une trentaine de passagers. Dans les voitures, 18 personnes. En une demi-heure, les tentes du poste médical avancé sont dressées sur place. Les victimes, mimées par des élèves de l'école d'infirmiers d'Agen, y sont conduites. « Triées » dans la première tente, prises en charge dans les trois autres selon la gravité de leurs blessures. Seules les bouteilles en plastique reliées à des bouts de ficelle en guise de perfusion trahissent la simulation.

Bilan imaginaire

Deux heures plus tard, les pompiers communiquent un premier bilan : « Malheureusement, 2 victimes décédées, 18 autres blessés. » L'exercice de sécurité sert à roder les différentes procédures de l'intervention et à huiler la coordination entre secouristes. « Il s'agit de vérifier que tous les dispositifs s'agencent », résume le préfet, Bernard Schmeltz. « Il est tout à fait essentiel d'avoir ce type d'exercice très régulièrement. »

Enseignement tiré d'un précédent exercice, il y a trois ans, un gendarme a intégré le poste médical avancé pour co-établir les listes d'admission avec les sapeurs-pompiers. Un détail ? Un tel registre « sert l'enquête judiciaire », précise le colonel Jean-Marc Descoux, commandant du groupement de gendarmerie en Lot-et-Garonne.

Circulation perturbée

Si l'hélicoptère du Samu 31 qui devait être mobilisé a décommandé, suite à un souci de maintenance, l'exercice nécessite une imparable logistique. Dès 9 heures du matin, les ASF se sont chargées de rabattre la circulation sur un même côté, le temps de reproduire le carambolage. Elle n'a été rétablie qu'à 21 heures.

Dans l'hypothèse où un tel accident devrait se produire, c'est sur la D813 que le trafic serait dévié. Les ASF avaient cependant veillé à caler l'exercice un jour de moindre circulation. Si les automobilistes ont tourné la tête plutôt deux fois qu'une à hauteur du carambolage fictif, il n'y a pas eu d'accident à déplorer. Ils étaient prévenus par les panneaux lumineux et les véhicules des ASF : « Exercice sécurité, prudence », était-il écrit.


Source : Sud Ouest du 16 avril 2010



02/05/2010
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